• Nuit de dimanche à lundi. 02h30.

    D'un coup, la pluie se met à tomber. Avec les filles, nous courons jusqu'à l'abri le plus proche de la grande prairie, où nous étions. Une tente d'intendance s'offre à nous; Mag pousse la barrière et nous entrons. Pendant ce temps, la pluie redouble d'intensité, et au loin, l'orage gronde.

    Par miracle, Chloé arrive à trouver une lumière dans la tente. Faible, mais suffisante pour nous éclairer. Mag en profite pour composer quelques accors sur sa guitare. Attirés par la lumière et la musique, et surtout à la recherche d'un endroit pour se protéger de l'orage, commencent à affluer d'autres gens. Nous nous retrouvons vite à une bonne dizaine sous la grande toile. Un gars retire son poncho, et laisse découvrir alors un accordéon. Il s'assoit à côté de la guitariste, et se met à entonner des chansons.

    Bientôt, nous sommes toute la dizaine à chanter, danser même pour certaines - pataugeant dans la boue. Des bouteilles d'alcool circulent. Mon voisin enchaîne des grandes gorgées d'absynthe pure, et profondes lâtes sur son bedo. L'ambiance est détendue, à la franche rigolade. Chanter, boire, danser, fumer, chanter. Et délirer.

    C'est pour ces moments-là que je suis scout.

     Nico


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  • Jeudi 04 mai 2006, 09h20.

    Assis sur un petit muret, nous attendons. Nous contemplons l'aile D de la maison des examens d'arcueil, dans laquelle nous passerons notre première épreuve du bac dans quelques minutes. Certains révisent, d'autres rigolent pour évacuer le stress. Pour ma part, la musique à fond, je regarde les gens défiler devant nous. J'ai renoncé à relire mes feuilles de vocabulaire; de toute façon il est trop tard, il fallait bosser plus tôt.

    Mon téléphone se met à vibrer. Zut, j'ai oublié de l'éteindre ! Je regarde qui m'appelle, c'est Ben, que l'on a pas encore vu. Mais il est arrivé plus tôt, et est déjà devant la salle d'examen. Certains du groupe sont en train de se faire appeler. Stupeur, nos convocations n'étant que pour 10h00. S'engage alors une course contre la montre: monter jusqu'au septième étage (sans ascenceur!) le plus vite possible, en évitant les gens assis dans les escaliers à chaque palier.

    Arrivé en haut, une seule crainte: être appelé de suite, et arriver devant les examinateurs tout transpirant et la tête encore étourdie par "l'escalade" du centre d'examen... Ce qui n'est pas mon cas, ouf. S'ensuit une attente interminable sur le palier, en attendant l'heure fatidique. Les écouteurs bien enfoncés sur mes oreilles, j'essaye vainement de me stresser. Et pour me compliquer la tâche, on vient de me dire que mon jury était plutôt sympa. Ai-je raison de bien le sentir, cet oral?

    Le plus dur, c'est d'attendre. Pour la première fois de ma vie, je bénis mon nom. Dans les premiers sur laliste alphabétique, je suis reapidement appelé. Le surveillant qui me précède ouvre la porte violette et m'invite à entrer: une plongée dans l'enfer...

    La salle est immense. A droite et à gauche d'une large allée centrale, des candidats planchent sur leur texte ou attendent que leurs examinateurs le leur donne. Les examinateurs, justement, sont placés contre le mur. A perte de vue, des candidats et des duos d'examinateurs. L'atmosphère est particulière: un doux brouhaha continue tinté de divers accents. L'ambiance semble studieuse, mais aussi décontractée.

    Assis à ma table, attendant qu'on me donne mon texte, je regarde mes examinateurs: un homme aux petites lunettes carrés, assez jeune et au visage souriant, avec à sa gauche une femme plus agée au visage pincé, mais esquissant vite un sourire rassurant.

    Tout serait allé pour le mieux dans le meilleur des mondes si mon sujet n'avait pas été "die Beziehungen zwischen Deutschland und die vereitigten Staaten in die Jahre 2000". Pourtant j'étais loin de me douter que mon sujet allait se révéler d'une étonnante simplicité, surtout comparé aux sujets de mes autres camarades.

    J'ai toujours dit qu'il me fallait une tôle pour me motiver à me mettre au travail. J'ai - malheureusement? - réussi les bacs blancs, merveilleusement réussi l'oral de S.E., plutôt assuré celui de spé. Et je n'ai pas raté l'épreuve - officielle, cette fois - de section européenne. Dans un mois: les écrits. Il faudrait peut-être que je me mette à bosser...

    Mes respects à tous ceux qui arrivent à réviser par ce temps magnifique,

    Moi je peux pas.

    Nico


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  • Il m'en fallait. Des musiques "hardstyle". Découverte d'une vidéo sur internet dimanche, et depuis du gros son en permanence dans la tête. Je devais absolument me procurer cette techno de rave, et ce rapidement. Un besoin pressant. Cherchez pas, je suis comme ça.

    Style de musique assez peu répandu, convenons-en. Solution de facilité: installer un logiciel de téléchargement sur le pc. Manipulation facile, en moins de cinq minutes le logiciel est installé et je reçois mon premier mp3: un live de Qlimax, qui rejoindra mon lecteur mp3 bientôt.

    Il est si facile de télécharger. Mais illégal. Je n'avais jamais téléchargé auparavant, me contentant des musiques que je me procurais à droite à gauche, bien que souvent elles-même téléchargées. Me contentant aussi de "radioblog" quand je suis sur internet. Mais besoin de pouvoir écouter quand je veux où je veux la musique que je veux: impossible de se procurer du "qlimax" ailleurs que sur un logiciel de téléchargement.

    C'est drôle comme quelques chose qui fait aujourd'hui trembler tous les producteurs, qui fait parler et embrouille les politiques, acte illégal, est si facile d'utilisation. Tout le monde peut s'en servir, pas besoin d'être un pro en informatique.

    Oui j'ai des scrupules. Car je sais bien que, ce logiciel maintenant présent sur mon pc, je l'utiliserai. Que lorsqu'un disque me "sautera aux oreilles" je me précipiterai sur mon ordi voir si je ne peux pas le télécharger. Parce que trop facile pour chercher à m'en passer. L'être humain est comme ça, égoïste et radin.

    J'ai aussi des scrupules de savoir que, bientôt, je n'aurais plus de scrupules.

    En quelque sorte, je suis devenu un délinquant.

    Bien à vous,

    Nico, délinquant à ses heures perdues.


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  • Tout est parti d'un SMS: "Salut, c'est julie, je veux sortir avec toi mais c'est pas facile, répond-moi stp"

    Un peu court, mais surtout trop vague à mon goût. Mais j'aime l'aventure, et réponds:

    - Salut, on se connait?

    - Tu te souviens pas de la fête en juillet dernier?

    - Euh non...

    - On a couché ensemble.

    Surprise. Je ne me souviens pas d'avoir eu une aventure en juillet dernier avec une Julie - elle s'appelait Camille... Mais d'avoir couché avec elle, ça, j'étais sûr que non. Dans un premier temps, je décide de laisser tomber et attendre.

    Quelques jours plus tard, 3h du matin. Au beau milieu d'un rêve, je suis brusquement réveillé par un bruit sourd: le vibreur de mon portable. C'est elle. A moitié endormi, je décroche.

    - C'est moi, tu te souviens?

    - Je pense que tu te trompe de personne, comment t'as eu ce numéro?

    - Non non, c'est bien toi, je reconnais ta voix. Ton numéro, je l'ai eu par des mecs de la fête de juillet.

    - A propos de fête, c'était où? Parce qu'en juillet, j'étais en autriche puis en dordogne, donc ça parait bizarre ton histoire...

    - Tu te souviens pas?

    - Ben... non!

    - Dans la voiture !

    - Me souviens pas, je te dis.

    Malgré mon état léthargique, je parviens à récupérer un certain nombre d'informations. Après cinq bonnes minutes de conversation, je racroche en lui promettant de la recontacter.

    Le lendemain matin, enfin en état de réfléchir, je repense à la conversation de la nuit. Devant un certain nombre d'incohérences, je conclus que soit elle s'est trompée, soit c'est un canular. Mais quelque chose me chiffonne. J'attends patiemment une semaine, puis envoie:

    - Qu'est-ce que t'attends de moi?

    - Que tu me rebaise comme l'année dernière ! C'était plutôt super.

    - Mais puisque je te dis que c'était pas moi !

    - Bien sûr que si, c'était toi ! Tu te souviens même plus où tu fous ta bite !

    Un peu crûe, la jeune fille. C'est un plan cul. Ou un canular. Mais j'aime l'aventure. Je lui promet de la contacter dès que j'aurais un journée de libre pour la rejoindre sur paris.

     

    Deux mois plus tard, j'ai un appel en absence. C'est elle. Rentré chez moi, je lui envoie un texto:

    - Oui, qu'est-ce qu'il y a?

    - Salut! Je m'appelle Julie et j'ai eu ton numéro par hasard !

     

    Je me disais aussi...

    Nico


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  • On peut l'aimer ou le détester. On peut le qualifier de sport pour "beauf", ou qu'il est pourri par l'argent et le "star-business"...

    Mais ce soir, à la fin du match, tous les joueurs sont tous allés applaudir leurs supporters qui avaient fait le déplacement. Vainqueurs et perdants se sont fait l'accolade, avec chacun un petit mot pour l'autre. Et voir un joueur, une star millionnaire, pleurer dans les bras de l'attaquant adverse, je me dis que vraiment, il n'y a que le sport qui puisse procurer de telles émotions. Après l'amour, évidemment.

    Sportivement votre.

    Nico


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