• Notre très cher ministre de l'intérieur, président de l'UMP et candidat à l'élection présidentielle... enfin, cet homme très occupé, vient de déclarer qu'il ferait tout son possible pour que Jean-Marie Le Pen et Olivier Bezancenot obtiennent leurs parrainages et puissent se présenter à la présidentielle. Pour ma part, j'aurais fort apprécié être un Mur. C'est vrai. Je crois que, étrangement, j'en aurais même été un du ministère place Beauvau. Peut-être là, grâce à mes oreilles, aurais-je fait parti du cercle des intimes à partager le secret...

    PEUT-ETRE Sarkozy est-il sincère! Effectivement, l'absence des Le Pen et Bezancenot - près de 20% d'intention de vote à eux deux - à la présidentielle n'est pas acceptable pour lui. Auquel cas, c'est tout à son honneur de se battre pour ce principe démocratique.

    MAIS dans le fond, cette affaire joue pour lui. Car s'il parvient à "présidentiabiliser" les deux leaders extrêmistes, on peut imaginer des consignes de vote au second tour en sa faveur, par reconnaissance. Une façon d'apparaître sympathique aux yeux des militants du FN et de la LCR, en quelque sorte.

    PIRE, et si cette histoire n'était qu'une mascarade? Un coup médiatique? Si, en réalité, Nicolas Sarkozy réussissait son coup, en "n'obtenant pas assez de parrainages" pour ses deux adversaires? Ainsi, non seulement Le Pen ne pourrait pas donner de consigne en défaveur du candidat UMP comme il l'avait un temps laissé entendre (celui-ci lui étant venu en aide, même sans résultat), mais en plus le futur-ex-ministre de l'intérieur verrait son électorat de droite considérablement s'élargir. On peut qualifier Sarkozy d'humaniste ou de républicain convaincu, mais on ne peut nier sa rage de vaincre.

    Thèse tirée par les cheveux? Ce serait oublier qu'il y a deux ans, un membre du cabinet sarkozyste avait déclaré que Le Pen n'obtiendrait en 2007 pas assez de parrainages en vue de la présidentielle (municipales 2008 obligent). Alors pourquoi un tel immobilisme de la part du ministre, organisateur de l'élection (de sa propre élection??) depuis lors? Pourquoi ne pas avoir, comme le demandent un certain nombre de maires, instauré le "parrainage secret"? Une aberration de la Vème République rendant public 500 des maires ayant voté pour chaque candidat. Les citoyens votent bien secrètement en faveur de leur président, pourquoi les maires n'en feraient-ils pas autant? Une telle réforme n'aurait été que bien acceptée.

    Sarkozy, "ou comment après avoir piqué à mon patron sa machine électorale, je vais maintenant essayer éliminer mes concurrents". Scénario possible. Ou totalement délirant. Mur, Mur, je t'en prie, raconte...

    Nico


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  • Cette nuit, on aurait dû pouvoir observer une éclipse de lune. La météo en a décidé autrement.

    Nuages ont éclipsé l'éclipse.

    Quant à la phrase susdite, c'est une ellipse...

     

    euh...

    Nico


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  • Ce que je déteste la nuit, c'est de penser que, forcément, le jour va finir par se lever.

    Amicalement,

    Nico


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  • C'est une scène qui se répète à chaque fin de journée. A l'heure de sortie des écoles, des bureaux, à l'heure où les travailleurs rentrent chez eux. A l'heure, aussi, où les étudiants quittent l'université. C'est une scène qui se déroule au feu rouge séparant le campus au "monde civil", à la sortie du parking de la fac. Un feu rouge interminable, donnant sur un grand boulevard très fréquenté.

    Les voitures s'arrêtent les unes derrière les autres. Des petites citadines, rarement jeunes, parfois cabossées, dont beaucoup ont un "A" collé à l'arrière. On reconnaît ici un collègue de promo, là une fille croisée dans un couloir pendant l'après-midi. Chacun est pressé de rentrer chez soi. Les freins se relâchent, les voitures se serrent les unes aux autres. Les moteurs grondent ; les yeux des pilotes sont fixés sur le feu tricolore.

    Le petit bonhomme passe au rouge. Changement d'ambiance, la pression monte. Fini de jouer avec l'accélérateur ; tout le monde passe la première et commence à taquiner le point de patinage. Alors le feu passe au vert. La horde s'élance, vire à gauche, et se répartie sur les trois voies du boulevard. A celui qui atteindra le plus vite le feu suivant. Chaque vitesse est poussée à son maximum, les compteurs affichent allègrement les 70-80 km/h. La course ne prend fin qu'à l'intersection suivante, quelques centaines de mètres plus loin.

    Après une journée de cours, il n'y a rien de meilleur qu'une bonne bouffée d'adrénaline pour se détendre. Vraiment.

    Nico


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  • Le TGV est à quai. Les portes s'ouvrent ; la bise fraîche du matin s'engouffre dans la rame. Il est 11h, gare de Lille-Europe.

    Les voyageurs descendent du train, tranquillement. Une jeune femme propose à une vieille dame de lui porter sa valise dans les escaliers. Deux chiens empêchent tout dépassement dans l'escalator, mais personne ne s'en plaint. Plus loin, trois personnages étrangement déguisés patientent devant la gare. Bienvenue dans le ch'nord :)

    C'est vrai ça... pourquoi pas Lille ???

    Cordialement,

    Nico


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